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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 21:23

 

CHANGEMENT

 

 

 

 

 

Ce soir, c’est la pleine lune, la pollution des villes n’atteint pas cet endroit qui est l’un des rares ou l’on peut encore observer les étoiles. Malgré l’obscurité de la nuit, la lune procure une certaine visibilité.  Devant les grilles de l’entrepôt il y a deux hommes armés qui montent la garde, ils sont tous deux équipés d’armes à feu de type automatique. Aux quatre coins de l’enceinte se trouvent des tours de guet munies pour chacune d’un spot lumineux autonome à détecteur de mouvement. Sur ces tours, il y a aussi des gardes postés, ainsi que des tourelles de tir de type fusil mitrailleur de gros calibre. Deux armures mobiles* assurent les rondes autour du bâtiment, elles sont du même modèle, une série de la génération précédente qui présente la particularité de passer en mode extermination automatique si le pilote vient à s’évanouir ou a mourir. Cela fait un total de huit personnes en ce qui concerne l’extérieur. La mission s’annonce difficile, mais grâce aux renseignements obtenus lors des expéditions de reconnaissance il ne devrait pas y avoir plus de dix hommes à l’intérieur. Le but de l’opération d’aujourd’hui est la récupération de matériel militaire, et la destruction des installations, cela instaurera la crainte au sein peuple qui pensera que l’armée perd de son autorité.   

            Akira, un homme d’une trentaine d’années, est assigné à la mission de ce soir. Il est spécialisé dans l'infiltration et le maniement des armes, un profil parfait pour la mission de ce soir. Son binôme, Wolf, est un sniper qui doit avoir sensiblement le même âge. Lors des tests de compatibilité pour les opérations de ce genre, ils sont ressortis avec un taux de synchro* dépassant les soixante dix pourcents, un résultat qui demande en général des années d’entraînement et de connaissance de son partenaire. Ce n’est pas leur première mission ensemble, ils se connaissent depuis déjà un an. C’était une idée de Wolf, de s’inscrire pour les tests. Depuis leur première mission ensemble, ces deux là sont devenus inséparables. 

Akira est en position à environ trois cents mètres du complexe militaire, hors de portée des spots lumineux qui balaient le sol sur une centaine de mètres. Wolf se positionne à son tour sur une colline voisine plus éloignée, les snipers se placent en général dans des zones facilitant leur retraite en cas de problème, et d’où ils ont le plus large champ de vision. Voila trois semaines que Wolf observe les clichés satellite afin de définir les différents postes qui seront nécessaires au bon déroulement de leur tâche. Il a passé des nuits entières sur le terrain à marquer les endroits susceptibles d’accueillir son « Satan blade », un phasme* à lunette, optimisé pour le tir de précision à très longue distance.  Le Satan peut transpercer le blindage d’une armure mobile à plus de quatre cents mètres, avec une précision et une discrétion diabolique. Plusieurs tenues de camouflages sont nécessaires au bon déroulement de leur tâche, camouflage de type feuillage et roche pour le sniper, camouflage de type roche et tenue noire pour le fantassin. Pour éviter de se faire repérer par les détecteurs thermiques dont sont munies les lunettes de gardes et les armures mobiles, ils ont enfilé sous leurs camouflages une combinaison moulante qui annule les émissions de chaleur et du coup les rend invisibles à ce type de dispositif. A deux kilomètres au sud se trouve le point de ralliement ou les attendent l’équipe médicale ainsi que leurs supérieurs, prêts à tout faire exploser, si l’un d’entre eux venait à se faire prendre. Sur les collines voisines, sont postés quelques snipers qui sont là en guise de renforts si un supérieur leur donne l’ordre de tirer. Mais, concrètement, le bon déroulement de la mission n’est assuré que par Wolf et Akira.

Il est minuit. Akira signale à son protecteur qu’il va passer à l’action.

L’atmosphère est lourde, le sniper a l’œil collé à sa lunette, le doigt sur la détente, il prononce quelques mots. «  Allez mon Satan, perce le blindage de l’ennemi jusqu’à sa mort. Et signe notre victoire en grosses lettres de sang. » Akira du fond de son être répond d’un grand « Amen. »


Le premier coup est donné par Wolf, il vise les câbles d’alimentation des tours de guet. Les lumières s’éteignent et font place à l’obscurité de cette nuit de pleine lune. Avant le déclenchement des générateurs individuels de secours, Akira dispose de deux minutes. Largement de quoi passer le mur d’enceinte, et éviter les armures mobiles qui possèdent un dispositif de vision nocturne. Les gardes donnent l’alerte, il s’agit d’une alerte de niveau un. Pas de quoi s’inquiéter, ce genre d’alerte se produit lorsque qu’est signalé un disfonctionnement dans le matériel de défense. Deux gardes supplémentaires sont assignés à la protection de l’extérieur de l’enceinte, le temps de trouver la cause du problème. Cela aurait été plus contraignant si le tir avait été entendu. Le canon du phasme a l’avantage d’être silencieux, même s’il ne permet que six tirs avant de devenir obsolète. Akira est passé derrière le mur d’enceinte, et se cache actuellement derrière l’un des conteneurs à poubelles sur la droite du bâtiment, il jette sa veste et son pantalons de camouflage de type roche à l’intérieur de l’un d’eux, sa combinaison noire lui donne un meilleur avantage dans les coins obscurs. Les gardes scrutent les alentours, munis de lampes torches et de leurs lunettes thermiques tandis que les armures mobiles cherchent avec plus d’attentions les signes d’une éventuelle intrusion. Les générateurs de secours démarrent et les projecteurs se remettent à fonctionner retirant à notre intrus le loisir du déplacement libre.

« Bien Akira, on passe aux choses sérieuses maintenant. »

Akira répond d’un léger mouvement de la main. Les deux amis ont développé un code gestuel pour les moments comme celui-ci ou il est impossible à Akira de parler sous peine de se faire repérer. Wolf parle à l’oreillette de son binôme qui lui répond par un geste de la main, parfois Akira montre à son coéquipier l’endroit où il doit regarder pour faciliter son avancée.

« Bon. Ok, je gère. Reste à couvert, je change de position, et je te donne la suite. »

Il lève le pouce pour signaler son accord.

Wolf se déplace afin de rejoindre une autre position de tir plus adaptée.

« J’y suis. Je passe en mode Lucifer* ça va bientôt péter alors tiens-toi prêt mec. »

Akira se munit de l’arme qu’il porte sur son dos : un fusil d’assaut de type mitrailleur.

N’ayant rien trouvé de suspect, les deux gardes supplémentaires concluent à une panne électrique et retournent à l’intérieur du bâtiment. C’est le moment idéal pour passer à l’action.

Wolf tient en joue le garde posté sur la tour la plus éloignée de son poste. « Hum… le cœur ou la tête ? Non. Pas la tête, le sang mettra trop de temps à s’arrêter de couler. Mais si je vise le cœur, le corps va convulser à cause des nerfs, et comme le revêtement est métallique le bruit risque d’alerter les armures mobiles à leur passage. Ce sera la tête alors. »

« C’est parti Akira je vise le numéro quatre »

« Allez mon Satan on y va. »    

  Wolf tire une balle silencieuse qui vient se loger dans la tête du garde qui tombe au sol aussi sec.


« Et de un. Je passe au numéro un. »

Il attend que l’armure mobile s’éloigne, avant d’ôter la vie à l’homme qui ne s’attendait sûrement pas à mourir la cervelle se répandant sur le sol. L’avantage avec le mode Lucifer, est l’utilisation de balles qui ne ressortent pas du corps de la victime, donc aucun problème de balles qui vient se perdre sur une surface bruyante. De plus en silencieux elles permettent de tirer un septième coup.


« Et de deux. »

Les deux autres guetteurs ne seront pas aussi faciles à abattre, leur proximité avec les hommes qui gardent les portes peut être compromettante. Wolf, nerveux, demande conseil à son coéquipier qui lui répond le pouce levé vers le haut. Ayant la confiance de son ami, le tireur y va sans crainte et voit le crâne de sa victime voler en éclat.

Un coup d’œil aux les hommes de l’entrée.

Ils n’ont rien vu.

 

« Et de trois »

Le quatrième tombe aussi facilement que les trois autres. Le problème réside maintenant dans les projecteurs.

« Hé mec plus de voyeurs maintenant, je me fais les armures, toi tu te tapes le reste. Satan a le sourire ce soir, ça fait longtemps qu’il a pas bouffé d’armures mobiles. »

« T’es ok ? »

Wolf voit Akira charger son arme, ce qui lui donne le top départ.

Il ne reste que deux balles silencieuses. Ensuite, pour éviter une explosion du canon, il devra retirer le silencieux du bout de son arme. Cette action prend quelques secondes, le temps d’enfiler un gant pour éviter de se brûler, et de dévisser le silencieux. Pendant ce laps de temps Akira est seul face au danger. Mais c’est l’un des risques à prendre et il en est parfaitement conscient. La difficulté pour lui se situe dans le fait de tuer deux gardes sans alerter ceux qui sont à l’intérieur, et assez rapidement pour qu’aucun d’eux ne puisse déclencher l’alarme.

L’une des armures mobile s’approche du fond de l’enceinte dans un coin sombre, l’endroit idéal pour la mettre hors d’état de nuire. A chaque ronde le pilote fait un court arrêt à cet endroit précis, une aubaine pour un tireur délite. Wolf tire une balle qui transperce l’ordinateur central de l’armure mobile, ce qui a pour effet de bloquer toutes communications avec l’extérieur, en plus de bloquer le pilote pendant quelques minutes a l’intérieur. Il recharge le phasme et vise l’ordinateur central de l’autre engin en mouvement. Il tire, et immobilise l’ennemi. Les deux gardes à l’entrée ne sont pas sûrs, mais ils ont entendus un bruit suspect venant de la colline d’en face, sûrement les détonations du phasme.

« A toi de jouer mec. »

Akira attend que la lumière du projecteur s’éloigne de sa position. Il se lève et tire dans la poitrine du garde le plus proche, l’autre se retourne arme son fusil, et tombe d’une balle dans le cœur. Akira se remet accroupi. Son cœur bat vite. Sa respiration s’emballe. Il prend une grande inspiration et retrouve son calme. L’habitude ne suffit pas à retirer l’adrénaline que procure le pouvoir de tuer. Ce plaisir mêlé au stress, voila ce qui excite Akira. A peine reprend-il ses esprits que la réalité reprend son goût amer.

« Akira ! Je te couvre de droite à gauche. Vas me butter ces faux pilotes. »

« Ma vie t’appartient ! Sniper Wolf. »

Sur ces mots, Akira se met à courir en direction des armures mobiles...

 

 

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