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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 12:08

 

 


 


 L’ombre se penche sur moi.

Sans la moindre considération pour le ciel brûlant qu’elle me cache par la même occasion.

« Pousse-toi. Tu me caches le ciel »

« Tu es tout cassé. »

« Pousse-toi, je te dis. »

Elle me regarde, intriguée.

« Tes ailes, elles sont mortes… Depuis longtemps, non ? C’est pour ça que tu es tombé, non ?»

« … Je n’ai pas d’ailes. Je n’en ai jamais eu. J’avais des fils, avant, mais je les ai coupés sur un croissant de lune. »

« Tu devrais les faire réparer. »

« … »

« J’ai réparé mon cœur, il y a longtemps. Il va mieux, maintenant. »

Et le voilà qui lève sa chemise de tissu.

« Là. Tu vois ? »

Il montre l’horlogerie qui tictaque tictaque, et tictaque encore dans sa poitrine.

« C’est du sur mesure. Garanti 10 ans. Enfin, 9 ans, maintenant. »

Le tic tac mécanique n’en finit plus de tictaquer, matraquant mes sens par la même occasion.

« Je suis sûr que l’on pourrait remplacer tes ailes par un Mécanisme… Tes yeux aussi, peut être. Ils brûlent. »

« C’est une persistance rétinienne, ne t’en fais pas. »

« Non. Pas là. On dirait deux boules de feu. En petit. »

« Ah ! Ça ? C’est rien. C’est juste deux étoiles filantes. Elles sont venues se ficher là pendant que je montais l’Echelle. Elles sont nécessaires. Elles me permettent de voir ce que les autres ne voient pas. »

« … Ah »

« Ce « Ah » n’exprime rien. »

« Ni surprise, ni jalousie, ni émerveillement, ni crainte. Ce « Ah » n’est qu’un « Ah ». »

« Il ne dit pas que j’ai de la chance. »

« Ni que tu as de la malchance. »

« Parce que tu ne sais pas quoi penser de moi. »

« Parce que je ne sais pas comment exprimer autrement le fait de ne pas savoir quoi penser de toi. »

« J’aime bien ce « Ah ». »

« Moi aussi. Je pense que c’était le meilleur mot pour cette phrase. »

« C’était aussi sans doute la meilleure phrase qu’ait jamais connue ce mot. »

« Merci pour lui. »

« Non, merci à lui. C’est lui, à travers toi, qui m’a rendu honneur, grâce à son inexpressivité toute particulière. »

« Sans doute. »

 

L’ombre reste perplexe un moment, puis s’allonge à côté de moi.

Pour regarder le ciel.

A s’en brûler les yeux.

 

 

 

 

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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 18:10

 

 

Inerte.

A même le sol.

 

Pantin inanimé.

Etymologiquement parlant. 

 

Le corbeau vole haut.

Il me voit mais je ne le vois pas.

Je ne le vois plus.

Je préfère ne plus le voir.

Je lui préfère le bleu du ciel que mes yeux transforment en rouge flamboyant à force de trop vouloir le fixer.

"Persistance rétinienne", on appelle ça, il paraît. 

 

Le corbeau me voit mais il ne me regarde pas. 

Il regarde en pleurant la Terre recouverte de bitume, où plus un arbre ne pousse depuis longtemps.

Paysage de désolation.

Où le vent hurle à la mort.

 

Il ne se moque plus de moi.

Il a pitié de moi.

C'est pire.

Je crois que je préférais ses railleries à ses larmes de compassion.

 

Je m'assois.

Doux tintement des chaînes dans l'air cristallin du matin.

La lune qui se reflète dans les eaux torves du fleuve qui se love paresseusement entre les rives en ruine de la ville tressaille.

A moins que ce ne soit dû aux vagues vaguelettes que je distingue au loin. 

La lune qui orne le ciel ne tressaille pas.

Elle est toujours aussi indifférente à tout ce qui l'entoure.

Je ne l'aime pas, elle.

Elle est trop hautaine.

Comme si le fait de surplomber le monde la rendait plus vertueuse ou plus noble que les ruines de la Terre. 

Elles sont pourtant sœurs.

C'est juste qu'elle a eu la chance de ne pas voir naître l'Humanité sur son sol. 

C'est juste qu'elle a eu la chance de ne pouvoir accueillir la Vie.

Petite sœur atrophiée de la Terre.

Malade. 

Jalouse de sa jumelle, au début.

Méprisant ce qu'elle est devenue aujourd'hui. 

 

 

 

Pourquoi la Terre tient-elle autant à me garder près d'elle?

Pourquoi m'a-t-elle enchaîné à son sol ?

Pourquoi avoir entravé mes ailes ?

Sans doute pour que je n'aille pas sur la Lune.

Elle devait avoir peur que je la trouve mieux qu'elle.

Qu'elle est bête.

 

Ou alors...

Ou alors, elle avait peur que je la contamine, elle aussi.

 

Je lui pose la question.

Elle est trop occupée à souffrir pour pouvoir me répondre. 

 

Je ferme les yeux.

Les feux du ciel sont toujours là.

Persistance rétinienne... 

 

 

 

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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 07:58

Pour ceux qui auraient lu les deux textes, qui n'auraient pas compris la perche du titre du projet, les titres des articles, les indices contenus dans la présentation du projet (voir plus haut), le comment du pourquoi il y a le numéro des lignes, ainsi que les fins des textes.... Veuillez lire cet article si vous voulez un dernier indice.

J'espère que les stats de mon blog me diront que jamais personne ne l'a consulté (hormis moi pour voir s'il fonctionnait correctement...), sans quoi, je sens que je vais me mettre au style Bizounours si jeux veux espérer pouvoir être compris...

 

PS : C'est pas méchant, j'aime bien les bizounours. 

bon ! faut que j'arrête les articles trop tôt le matin, moi ! 

  

 

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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 07:35

Vu que le titre pourrait donner envie de voir ce qu'est cet article, je reprécise qu'il s'agit  bel et bien d'un spoiler destiné à éclairer la lanterne de ceux qui n'auraient absolument rien compris au délire de "Promo ; 2 pour le prix de 3".

Si vous n'avez pas encore lu la "nouvelle" (qui n'en est pas vraiment une, mais passons...), vous pouvez la lire ici

Si vous l'avez lue, que vous n'avez pas compris le truc, et que vous voulez une dernière clé pour essayer de comprendre, veuillez descendre tout en bas de cet article (j'ai mis l'indice tout en bas pour éviter de spoiler les gens qui n'écoutent pas les mises en gardes).

Ah ! Ces jeunes, je vous jure !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

cadre sup'    et rieur

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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 22:36

et rieur

 

 

 

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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 22:35

cadre sup'

 

 

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17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 22:32

 

 

 

 

 

La valse des étoiles filantes.

 

 

 

Surprise.

Incohérence.

Incompréhension.

 

Les étoiles tourbillonnent valsent dégringolent à n’en plus finir.

Elles tournoient autour de notre pauvre pantin, qui ne sait plus comment réagir.

Lever les bras au ciel et crier au miracle ?

Et retomber dans l’instant de l’Echelle ?

 

Les étoiles volètent en tous sens.

Le frôlent. Font briller le ciel de mille feux.

Sa manche couverte de peinture luit à chacun de leurs passages.

Son visage creusé de crevasses se couvre d’ombres toutes plus grandes et disproportionnées les unes que les autres.  

Comme pour mieux souligner les stigmates qu’il porte en lui.

Le prix de la Liberté.

Le prix de la Renaissance.

De la Résurrection.

 

Deux étoiles s’approchent de lui.

Ostensiblement.

Elles le regardent.

Il les regarde.

Soudain, elles plongent en lui.

Elles vont se loger dans les orbites creuses du masque de bois délavé qui lui sert de visage.

Le visage brûle se consume fume parfume l’air d’une odeur acre de fumée.

Le masque craque luit noircit à la vitesse de l’Oubli.  

 

Et, enfin, le pantin voit ce qui devait être vu.

 

 

Dans l’intervalle de temps qui sépare l’apesanteur de la chute libre, enfin, il comprend.

 

Il étend les bras, ferme mentalement ces yeux de feu qui consument son visage, et prend le temps d'apprécier le sifflement strident de l'air qui lui rappelle, au cas où il l'aurait oublié, qu'il dégringole à toute vitesse à travers les Strates. 

 

 

 

 

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16 mai 2011 1 16 /05 /mai /2011 23:40

 

 

 

Infini.

 

 

 

Une échelle.

Immense.

 

Une étoile qui luit dans le ciel.

Un patin de tissu qui grimpe, grimpe, grimpe encore.

A en user ses mains et ses pieds de toile grossière.

A s’en faire céder les coutures.

 

La peinture dégouline de son visage.

On aurait pu croire que c’est parce qu’il a pleuré, mais c’est faux.

Ceux-qui-savent savent que là n’est pas la Vérité.

La Pluie seule est à blâmer.

 

Pourquoi cette montée effrénée ?

Vertigineuse ?

 

Pourquoi se relever à chaque chute ?

Pourquoi s’acharner à vouloir monter encore et encore ?

Pourquoi tout ce cirque ?

Qu’a-t-il vu qui vaille tant ?

 

 

La Lune.

Pointue.

Piquante.

Tranchante comme une lame.

 

Notre patin la dépasse sans lui adresser le moindre regard.

Insignifiante.

 

Seule l’Etoile compte.

Espoir dérisoire de pouvoir un jour l’atteindre.

 

 

Encore une fois, il tombe.

Comme s’il ne pesait rien.

Comme un vulgaire fétu de paille.

Sans force.

 

Il tombe avec toute l’énergie du Renoncement.

 

Encore…

Encore une fois…

Ces fils de malheur m’empêchent d’aller plus haut…

 

Alors qu’il choit sur le sol, il regarde la croix de bois à laquelle il est rattaché.

Il ne rebondit pas.

Il est trop mou pour ça.

Son visage de bois se craquèle encore un peu plus.

S’il avait été de porcelaine, ça fait longtemps qu’il aurait été pulvérisé en milliers de bouts d’espoirs déçus.

 

Une ombre s’approche de lui d’un pas nonchalant.

Elle s’assoit à ses côtés.

« Tes mains sont toutes trouées »

« C’est parce qu’elles s’usent sur les barreaux de bois de l’échelle. »

« Ça te fait mal ? »

« Non. »

« Et de tomber tout le temps ? »

« Non plus. »

« Pourquoi tu tombes, alors ? »

« … A cause des fils. »

« Ha… Il t’en faudrait des plus longs, alors. »

« Il faudrait qu’ils soient infinis. Ou qu’ils ne soient pas. »

« Sans fils, tu ne vaux guère mieux qu’une poupée. »

« Avec mes fils, je ne vaux pas mieux qu’un papillon attaché à sa bougie. »

 

Il est dit que chacun doit porter sa croix.

Alors le pantin tente de porter la sienne.

Sans succès.

Elle est trop lourde.

 

La peinture coule à nouveau.

Mais ce n’est plus la pluie que l’on blâmera pour cela.

Le pantin essuie ses yeux d’un revers de manche.

Il sent l’usure prononcée du tissu de sa manche racler douloureusement son visage brisé.

Sa manche s’illumine d’une incommensurable variété de couleurs.

Le visage de bois semble s’éteindre encore un peu plus.

 

 

Une nouvelle fois, monter un à un les barreaux de l’échelle.

Mettre une main devant l’autre.

Lever la jambe.

La reposer.

Et recommencer le tout autant de fois que nécessaire.

 

Passer la lune.

Regarder l’étoile.

 

Si lointaine.

Si inatteignable.

Et sauter dans le vide.

 

Fermer les yeux.

Tendre les bras.

Prier pour avoir réussi son coup.

Prier pour que ce soient…

Raté…

La jambe…

Pluie de coton.

Comme s’il neigeait.

 

C’est beau.

Ça rend presque lourde la chute du pantin, en comparaison.

 

La descente semble plus longue que la montée.

 

 

« Il te manque une jambe. »

« C’est à cause de la lune. »

« Pourquoi elle te l’a coupée ? »

« Parce que je n’ai pas sauté assez loin. C’est mes fils qu’elle aurait dû couper. »

« Alors ce n’est pas à cause de la Lune, c’est à cause de toi s’il te manque une jambe. C’est toi qui n’as pas sauté assez loin. La Lune ne t’a rien fait. La Lune est gentille. »

« Je vais devoir recommencer. »

« Sans ta jambe ? »

« Sans ma jambe. »

« Pourquoi tu montes ? »

« Pour voir. »

« Pour voir quoi ? »

« Pour voir ce qui doit être vu. »

 

 

Remonter.

Toujours plus haut.

A la seule force des bras.

La jambe ne permet que de se reposer de temps en temps.

 

Prendre encore plus d’élan.

Une jambe en moins, ça fait moins de force pour sauter.

Tout le monde sait ça.

Vous n’avez qu’à essayer, si vous ne me croyez pas.

Vous verrez bien.

 

Jauger la distance.

Estimer la trajectoire.

S’éponger le front.

Enlever encore une couche de peinture.

Bien fléchir sur la jambe.

Se concentrer pour que cesse le tremblement de peur qui la gagne, et qui envahit tout le corps.

Ouvrir grand les yeux, cette fois.

Et faire le grand saut.

 

Prier.

Prier pour être enfin libéré du poids de sa croix.

 

Hurler.

Hurler pour se libérer de la terreur qui habite la tête de bois, qui semble peser une tonne.

Comme si chacune des pensées qui l’habitaient prenait soudain consistance.

Comme si elles avaient subitement un poids.

 

Faire le vide en soi.

Redevenir aussi léger que le Temps.

 

Frôler la lame meurtrière.

Se retourner pour voir si les fils sont passés.

S’ils vont enfin être coupés.

 

Chercher de l’air dans les poumons de coton qui remplissent le ventre mou du bonhomme de tissu.

Fendre un peu plus le masque de bois.

Ouvrir la bouche.

 

 

 

«LIIIIIIIIIIIBBBBBBBBBBBBBRRRRRRRRRREEEEEEEEEEEE !!!!! »

 

 

 

 

 

 

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11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 19:30
Marionnettes.

 

 

 

Il pleut…

 

Je lève la tête, et je regarde le ciel.

Des goûtes tombent sur mon visage.

La peinture coule un peu.

C’est pas grave…

 

 

Je marche.

Depuis longtemps.

Je vois un arbre.

Je monte dedans.

Je vois un oiseau.

Noir.

Je me penche vers lui.

Je lui parle à l’oreille.

Il m’écoute sans rien dire.

Quand j’ai fini, il part d’un grand éclat de rire.

C’est le Signal.

Il annonce que tout est prêt.

 

 

Je me retourne, le sourire aux lèvres.

Je trépigne d’impatience.

J’ai hâte que ça commence.

 

 

J’ai bien fait de grimper dans l’arbre.

De là haut, on voit très bien la scène.

On voit parfaitement le ballet incessant des marionnettes qui évoluent avec majesté sur les planches.

Elles sont pleines de grâce.

On pourrait les regarder des heures durant sans pour autant se lasser du spectacle.

 

 

 

 

Une petite fille me tire par la manche.

« La peinture de ton visage coule. »

« C’est parce qu’il pleut. »

« Ah… Ça te fait mal ? »

« Non. »

 

Le fil qui traverse sa main se détend, et son bras retombe lentement.

Ses fils se tendent tous en même temps, elle s’envole dans les airs, et atterrit à son tour sur les planches. Elle se mêle aux autres danseuses.

Bientôt, je n’arrive plus à la reconnaître.

 

Je lève à nouveau les yeux vers le ciel. 

Ma vue se brouille.

 

 

Mes fils se tendent.

Je m’envole à mon tour.

 

 

 

 

Les gens applaudissent.

 

Le rideau tombe.

 

 


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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 17:21

Voici, comme d'habitude, un espace dans lequel vous pouvez laissez vos impressions sur l'ensemble du projet "Ex Nihilo..."

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